LES LIMITES DE LA REVOLUTION SEXUELLE
La grammaire de la culture sexuelle occidentale contemporaine
Introduction
Depuis quelque temps, je me demande pourquoi la révolution sexuelle a connu un succès limité. Heureux habitant du centre ville d'Amsterdam, je croyais longtemps que les moeurs avaient changé assez solidement depuis les années soixante. Mais depuis quelques ans, plusieurs signes me disent que les choses n'ont pas changé très fondamentalement. Je commence par donner les indications pour cette immobilité des moeurs, et puis je donne une explication en cinq parts avant de finir avec une conclusion sur la politique sexuelle d'aujourd'hui.
La perspective sur la sexualité est ici constructiviste (Foucault 1976; Stein 1990). Ça veut dire que la sexualité est vue comme résultat des traditions historiques et conditions sociales. Le mot sexualité même est courant depuis le 19-ième siècle et contemporain avec les termes d'homo- et hétérosexualité. Ces termes peuvent mal être appliqués aux périodes antérieurs. En tant que construit, la sexualité est elle-même de nouveau productive et un axe de formation des identités, relations, situations et cetera. Ce constructivisme s'étends évidemment aussi sur d'autres terrains, comme la violence. Quand je propose une relation intrinsèque entre érotisme et violence, ce n'est pas dans la tradition de Georges Bataille (1957) qui a vu cette connexion comme universelle, mais comme une conjonction historique et accidentelle.
Les moeurs contemporains
En finissant une recherche sur la situation des pédés et lesbiennes dans le sport organisé, je concluais qu'ils y étaient presque tous dans le placard. Ils ne se disaient pas pédé ou lesbienne aux camarades de sport par peur ou plus souvent parce qu'ils se disaient que la préférence sexuelle était chose privée. Mais ce n'est pas du tout le cas pour leurs camarades hétérosexuel(le)s qui parlent souvent de tout ce qui concerne leur préférence sexuelle, comme amours, partenaires, visites de disco, familles, mariages. L'argument de soit-disant caractère privé de l'orientation sexuelle est usagé contre les pédés et lesbiennes et ils l'usagent comme route d'échapper aux questions difficiles sur leurs intérêts sexuels. Les quelques homosexuel(le)s qui commencent à parler de leurs désirs, perçoivent souvent qu'ils sont silenciés parce que leurs préférences n'intéressent pas les autres, ou ces autres ne veulent pas les écouter simplement. La seule place dans les sports qui pourrait être décrite comme un peu homosexuelle en Hollande, c'est le football des femmes où les lesbiennes ont réussi de s'exprimer en tant que telles. Mais c'est précisement là qu'on trouvait le plus grand nombre de cas de violences anti-homosexuelles. Ça veut dire qu'on peut présager qu'il y aura plus de violence quand plus de pédés et lesbiennes seront sortis du placard parce que ce n'est pas du tout accepté par les autres. Mes recherches concernaient presque 300 homosexuel(le)s sportives dont la moitié habitait à Amsterdam. Le placard n'était pas quelque chose d'une campagne conservatrice, mais aussi de la ville soit-disant libérée (Hekma 1994a).
Un deuxième exemple concerne les enquêtes sur la vie sexuelle (Van Zessen & Sandfort 1991; Spira 1993; Wellings 1994; Laumann 1994; Michael 1994). Maintenant, l'opinion reçue en sociologie est que la révolution sexuelle impliquait surtout un changement d'idées et pas tellement d'actes. Les comportements sexuels seraient changés doucement depuis le commencement du siècle, mais la moralité assez subite dans les années soixante. Depuis ce temps, la moralité et la pratique commençaient d'aller ensemble. Avant, il existait une différence entre la morale et la pratique en tant que les gens bien faisaient ce qu'ils n'approuvaient pas eux-mêmes. C'était l'époque des petits mensonges, de l'hypocrisie et du placard. Après les années soixante, les gens pouvaient faire ce qu'ils voulaient sans trop de soucis et sortir des placards sexuels (Schnabel 1990). La chose remarquable est que la morale s'est depuis développée, et que c'est devenu plus facile de parler de la sexualité par le SIDA, mais que les comportements n'ont pas changé trop. La fissure qui existait avant, s'est réinstallée mais en direction opposée. La morale est maintenant plus libérale que la pratique, certainement aux Pays-Bas. C'est précisément ce que les enquêtes montrent: dans presque tous les égards, les comportements sexuels ne sont pas développés beaucoup depuis les années soixante, contrairement à toutes les expectations. La promiscuité n'est pas augmentée comme les conservateurs avaient craint, et, encore plus rassurant, l'homosexualité masculine aussi bien que féminine semble être devenu moins générale depuis les premières enquêtes de Kinsey (1948 et 1953). Et la monogamie ne dure peut-être plus toute la vie, mais continue à exister en tant que monogamie sérielle.
Dernier exemple est l'écart qui existe entre ce que les gens regardent et ce qu'ils font. La télévision se montre très sexualisée de nos jours. En Hollande, c'est presque impossible de ne pas trouver dans la soirée une émission sur un aspect de sexualité. Ce sont surtout de discours, mais de plus en plus on montre aussi les variations sexuelles dans le pratique: pédés dans leurs intimités, les fêtes "kinky" (extrêmes) jusqu'au sadomasochisme et "fist-fucking". Et les gens regardent ça parce qu'autrement les chaînes de télévision auraient déjà depuis longtemps retranché ces programmes par pudeur et calculation. Mais cet intérêt des gens ne les séduit pas de faire ce qu'ils regardent sur la télé. Peut-être, parce que c'est toujours difficile de mettre en pratique ce qu'on aime, surtout quand ça concerne la vie sexuelle. Plus probablement, c'est parce qu'il n'y pas d'espace physique et mentale pour pratiquer les choses qu'on aime en érotisme.
On pourrait dire qu'une pornographisation du quotidien s'est développée. Les media aussi bien que les advertisements, aussi dans les rues, montrent des images sexualisées qui incitent des désirs que presque personne ne peut réaliser. Cette pornographisation me semble de ne pas être expression d'une décadence de la vie publique, comme beaucoup de monde pense en Hollande, mais plutot d'une distance qui continue à exister entre un discours de liberté sexuelle et une pratique sexuelle limitée. Les images sexuelles confrontent les gens avec désirs qu'ils ne savent pas réaliser. Pour cela, ils aimeraient mieux refouler ou simplement faire interdire cette soit-disante décadence.
La seule technique sexuelle qui semble progresser fortement, c'est la masturbation. La pornographisation ne conduit pas aux relations sexuelles avec d'autres, mais avec soi-même. L'historien Jean Louis Flandrin a jamais dit que la raison pourqoui rien n'était écrit sur l'onanie avant que les médecins commençaient la discuter dans la siècle des Lumières, était peut-être parce qu'elle était simplement absent. La progression de la masturbation est assez visible dans des enquêtes récentes sur les comportements sexuels. L'enquête Française fait bien claire que les femmes se masturbent aujourd'hui plus souvent qu'il y a vingt ans (Spira 1994:129-130). Selon des recherches parmi pédés en Angleterre, le moitié de leur pratiques sexuelles consiste des pratiques auto-érotiques (Davies 1993:106). On pourrait dire que l'individualisation de la société va de pair avec une onanisation. Tous les images sexuels ne stimulent pas tellement les relations entre individus, mais surtout l'auto-satisfaction.
La révolution sexuelle est selon moi mal réussite en ce qui concerne la libération des pratiques sexuelles. Certainement, on a eu des changements dans les lois et dans les moralités, mais les comportements ont peu changé. Les espoirs étaient certainement trop élevés, et le réalisme restreint. Il semble toujours encore exister un blocage sexuel presque insurmontable que les gens ne suivent pas leurs passions. Il serait intéressant d'essayer d'enlever cet obstacle afin de mettre libre les plaisirs et faciliter l'hédonisme sexuel. Suivant Sade (1795), on pourrait dire, Occidentaux, encore un effort si vous voulez être des vrai(e)s libertin(e)s. Évidemment, après une telle déblocage, on trouvera de nouveaux problèmes.
Il y a cinq terrains de sexualité que je voudrais discuter afin d'essayer d'expliquer pourquoi la pratique sexuelle reste restreinte et ne suit pas une moralité plus libérale, pourquoi l'hédonisme est encore une chose rare et contestée. Ces cinq terrains sont les relations entre femmes et hommes, la naturalisation des sexualités, la précédence de l'amour sur la sexualité, la privatisation de la sexualité et la violence sexuelle. Certainement, l'hédonisme n'est pas bien regardé sur d'autres terrains, comme le tabac, l'alcool ou la drogue à cause des arguments différents. On pourrait aussi dire tout simplement que les plaisirs sexuels sont encore vus avec méfiance parce qu'ils n'obéissent pas aux lois contemporains ni du marché ni de la morale.
Féminine ou masculin
La divergence entre les sexes en sexualité existe partout, et presque partout cela implique une subjugation des femmes par les hommes. La sexualité a été dans l'histoire surtout une expression de pouvoir, des hommes sur les femmes, ou des vieux sur les jeunes. Même dans les relations homosexuelles, on trouvait presque toujours une inégalité. Les formes diverses de pédérastie ou de transgenre (travestie) impliquaient une différence de pouvoir entre l'homme adulte assujettissant le garçon ou le "vrai" mâle le mâle féminisé (Greenberg 1988). C'est seulement depuis une siècle que les relations égalitaires sont poursuivies et pas avec beaucoup de succès vu les inégalités qui existent encore entre femmes et hommes. Peu de cultures ont laissé de l'espace pour une sexualité indépendante des femmes. On les trouve surtout parmi les cultures Africaines où existent des mariages entre femmes et où les relations lesbiennes, connues en Suriname comme "mati", sont parfois bien acceptées (Caplan 1987; Blackwood 1986; Tietmeyer 1985; Wecker 1994).
Dans l'Occident, la sexualité est encore largement une chose masculine. Selon les enquêtes sexuelles, les femmes disent qu'elles ont moins de sexe dans tous les égards que les hommes, si ça concerne la masturbation, l'homosexualité ou bien le nombre de partenaires. Le seul problème qui se pose, c'est que le nombre de partenaires hétérosexuels devait être égal pour femmes et hommes, mais c'est pas du tout le cas. Il y a un divergence d'un sur deux ou trois entre hommes et femmes: les hommes disent qu'ils ont eu deux ou trois fois plus de partenaires hétérosexuelles que les femmes. C'est seulement possible quand ils ont trouvé ces partenaires dans un autre pays, donnent une autre signification à l'idée de partenaire ou bien quand ils mentent. Le plupart de sociologues pense que les hommes ne disent pas la vérité et aiment à exagérer le nombre de leurs "conquêtes". Ça veut dire que toutes les autres données de ce genre d'enquêtes ne sont pas très fiables. Quand les gens ne disent pas la vérité sur les comportements sexuels les plus acceptés, c'est peu probable qu'ils soient jamais sincères sur les actes moins bien vues.
Mais même quand les enquêtes ne sont pas dignes de foi, il y a d'autres indices pour la différence entre la sexualité de femmes et d'hommes. Le plus clair cas est la prostitution. Il y a un vaste marché de prostituées pour mâles et un marché moins étendu de garçons de passe pour pédés, mais il n'y presque pas de marché de gigolos pour femmes (Osté 1989) ou de femmes pour femmes. Autre exemple est la subculture homosexuelle qui est beaucoup plus grande pour pédés que pour lesbiennes. Il y a partout beaucoup de bars, organisations et cetera pour hommes, et très peu ou rien pour femmes. Une culture sexuelle qui s'est développée entre hommes avec "dark rooms", parques, bains et urinoirs (Duyves 1992, Herdt 1992), n'existe pas pour lesbiennes. La perversion, soit fétichiste ou sadomasochiste, a toujours été plutôt chose d'hommes que de femmes. Seulement depuis peu de temps, il y a des femmes qui s'aventurent dans les plaisirs sexuels plus marginaux. Le marché de pornographie a longtemps été adressé beaucoup plus aux hommes qu'aux femmes. C'est récemment qu'à Amsterdam les premiers magasins d'outils sexuels pour femmes sont fondés. Il y a une grande divergence entre les exploits sexuels des femmes et des hommes, bien qu'il y a des signes que cette différence diminue et les positions traditionnelles de femmes sont de moins en moins respectées par elles. Mais ces changements concernent encore une minuscule partie d'entre elles. Vennix (1989) a trouvé pour les couples hétérosexuels d'aujourd'hui en Hollande que les hommes ne prennent plus ce qu'ils trouvaient leur droit, mais qu'ils demandent maintenant à leurs femmes si elles ont envie de faire l'amour. Les femmes semblent avoir obtenu plus d'influence au lit, mais les hommes restent toujours les initiateurs qui ont l'envie que les femmes ne semblent pas avoir.
Dans d'autres respects, les différences entre femmes et hommes sont de nouveau agrandies. Depuis les années soixante-dix, une discussion sur l'inceste et les violences sexuelles s'est implantée dans laquelle les hommes sont vus comme coupables et les femmes comme victimes. Cette discussion a souligné les différences traditionnelles entre les sexes et repoussé aussi bien hommes que femmes dans leurs rôles semblant éternels (Draijer 1988). En Hollande, on enseigne maintenant les filles de dire "non" aux propositions sexuelles, et les garçons de respecter les voeux sexuels des filles. Telles mesures confirment les vieux rôles. C'était mieux d'enseigner les filles de dire "oui", parce que quand ils savent bien comment dire "oui", ils savent aussi dire "non". Bienqu'en enseignant les filles de dire "non", ils auront de grandes difficultés de savoir à quel moment et comment dire "oui". Cette éducation qui différencie entre les sexes, introduit un nouveau seuil dans la communication entre les sexes. Si bien les hommes entre eux dans le monde pédé savent quoi faire et au même temps respecter l'autre, cette facilité échappe aux hétérosexuel(le)s à cause d'une éducation qui envoye femmes et hommes en directions opposées.
Nature ou culture
Depuis un peu plus qu'une siècle, la sexualité est considérée comme chose de nature. On parle d'instincts, d'hormones et chromosomes, de physiologie des désirs et de structure génétique (LeVay 1993). L'idée que les désirs sont dans la nature est fortement ancrée dans notre culture. La théorie biologique de Charles Darwin a fait d'une certaine hétérosexualité procréative l'axe de l'évolution. L'éducation sexuelle est fondée sur la perspective que la sexualité est dans la nature. Là, on enseigne la physiologie des organes sexuels, mais pas les règles de courtoisie ou séduction. C'est comme si on apprends à conduire la voiture par faire savoir le fonctionnement du moteur et pas les règles du trafic. On fait comme si les activités sexuelles viennent d'eux-mêmes et n'ont pas besoin d'être enseigné ou cultivé. A mésure que la sexualité est une activité sociale, c'est impossible de la réduire à une physiologie qui ne peut pas determiner le déroulement d'interactions sexuelles (Gagnon & Simon 1973).
L'importance accordée à une nature sexuelle s'est fait traduire par la place centrale donnée aux sciences de la vie et l'absence des sciences sociales ou humaines au domaine de sexologie. C'est depuis peu de temps, surtout sous l'influence de Michel Foucault (1976), que les sciences sociales et humaines ont commencé d'étudier les sexualités. En société, cette naturalisation s'est traduit dans l'absence d'une culture sexuelle ou d'un sentiment de nécessité de cultiver les sexualités. Une culture sexuelle implique le respect pour l'autre, et quand une telle culture n'est pas enracinée, les formes de sexualité doivent rester maladroits.
Naturaliser les sexualités aide à déculpabiliser les mâles qui s'excusent pour leurs agressions sexuelles par l'argument qu'ils étaient poussés par une force en dehors de leur volonté et qu'ils ne pouvaient pas contrôler leurs désirs. Il y a dans la lutte contre les violences sexuelles du gouvernement Néerlandais un slogan qui dit que la sexualité est naturelle mais pas évidente. Il me semble plus précis de renverser ce texte: la sexualité est évidente mais pas naturelle. Ce genre d'arguments aide les gars abusives de dire qu'ils étaient poussés à leurs actes violentes par leur pénis. La nature les forçait à ces violences et subjuguait leur volonté.
L'ethnologue Mary Douglas (1973:93) a dit que ce qui est un des plus culturels comportements humains, est vu comme la chose la plus naturelle. Cette idéologie a bloqué une perspective historique ou sociale sur les sexualités, et au lieu de ça entraîné une discussion sur des explications biologiques des préférences sexuelles. C'est une travaille sans issue parce que jamais les investigateurs ne se demandent qu'est qu'ils cherchent précisément. Si propres ils sont en laboratoire, si sales ils sont en terminologie. Ils font usage d'une catégorie vague et souvent imprécise d'homo- ou hétérosexuel et espèrent désormais que ça donne des résultats concrets. Une claire dichotomie comme ils croient que doit exister, ne se trouve pas dans la nature ni dans la culture. Il y a une multiplicité d'intérêts et positions qu'on ne peut pas réduire à une dichotomie absolue ou une simple mécanique physiologique. La biologie a peu à expliquer sur la sexualité parce que c'est plutôt une forme surdéterminée par la culture.
Amour ou sexe
L'amour a une histoire riche. Depuis le moyen âge, l'amour est un des valeurs le plus chéri de la culture occidentale. Mais les affections qui étaient tellement estimées, étaient surtout des amours sans sexualité. Dans l'amour courtois, le sexe était exclu en faveur d'une passion toujours plus brûlante, mais jamais consommée corporellement. L'amour tragique finissait le plus souvent avant d'être pratiqué, tandis que l'amour spirituel était divine et pas terrestre. Souvent, ces dévouements n'incluaient pas une sexualité (voire de Rougemont 1939; Paz 1993). Seulement avec le Romantisme du 19-ième siècle, amour et sexualité sont fusionnés. Toujours encore, le plupart des Occidentaux croit dans l'amour romantique et sait très bien qu'est ce que veut dire son inverse, la jalousie, la maladie amère de l'amour (Seidman 1991).
Pour l'homme moderne, amour et sexualité vont ensemble. Sans attachement, on peut avoir des relations sexuelles, mais une fois quand le grand amour est arrivé, des relations extra-amoureux ne sont plus permis et la sexualité est subordonnée à ce dévouement. C'est ce qui indique le plupart des gens qui participent aux enquêtes sur la vie sexuelle. En plus, la grande majorité de la jeunesse dit toujours encore que ses idéals sont le mariage et la fidélité. La promiscuité fait peu de gens rêver et ceux qui le font, sont aujourd'hui délivré à une pathologisation comme antérieurement les homosexuels ont éprouvé: on les attribue de nos jours une "sexual addiction" qui peut être guérie (Van Zessen 1995; Irvine 1995).
Seulement les pédés ont réussi de créer une culture de promiscuité dans laquelle ils font une séparation entre dévouement et trick. Ils ont découvert que c'est mieux pour amour et sexualité de séparer les deux. L'un, c'est pour la vie et l'autre pour un moment. Selon les pédés, c'est dangereux de faire échouer l'amitié pour une rencontre passagère et c'est dommage de faire éblouir le sexe dans une relation affective qui ne peut pas rester éternellement passionnante. Kinsey (1948) avait déjà découvert que les mâles ont moins de déchargements quand ils ont passé les vingt ans et il croyait que c'était la biologie qui commençait à peser. Ce sont Dannecker et Reiche (1974:200-203) qui ont trouvé que c'est pas le cas pour les pédés qui restent actives sexuellement sur un haut niveau jusqu'à l'âge de quarante ans. Leur explication est très simple: les males hétérosexuels sont plutôt ennuyé par le sexe au mariage et c'est pour ça que leur activité sexuelle diminue. Ils ajoutent que les pédés peut-être resteraient sur un même haut niveau d'activité sexuelle si leur culture ne serait pas une culture qui adore la jeunesse et rejet les hommes âgés de plus de quarante ans. C'est l'emmerdement dans le mariage qui tue les passions. Et quand le plaisir sexuel continue à jouer une rôle, il met en danger amour et mariage. Les vieux messieurs qui quittent leur épouse pour s'en aller avec une femme plus jeune montrent l'exemple. L'amour est hasardé pour des plaisirs fugitifs.
L'accouplement d'amour et sexualité est un produit typiquement occidental. Les ethnologues ont longtemps cru que l'amour n'existait pas ailleurs parce qu'ils ne le pouvaient trouver dans les mariages. Après qu'ils ont commencé de le chercher autre place, ils l'ont trouvé dans l'amitié ou dans la famille (Jankowiak 1995). La mythologie occidentale de l'amour est assez singulière et probablement peu effective dans sa subjugation du sexe à l'amour.
Privé ou public
Avant la révolution française, la sexualité était chose publique: de la famille, du village, de l'état (Hull 1996:44). A cause de surpopulation des hébergements, l'idée d'une sexualité privée était peu réaliste. Avec la révolution, la séparation du public et privé était introduite, comme celui de l'état et l'église. Cette séparation était une séparation de la patrie et du père: la patrie et sa police régnaient en espace publique et le père en espace privée. La sexualité était reléguée à l'espace privée. Au même temps, "l'outrage public au pudeur", introduit avec l'article 330 du Code Pénal, criminalisait les sexualités publiques. Cette divergence d'une sexualité publique et privée n'était pas envisageable avant la révolution et devenait pensable après elle grâce à une idéalisation du privé. On avait le fort idéal d'une espace libre pour l'individu où l'état ne pouvait plus s'insinuer: "le sanctuaire du foyer domestique". Donzelot (1977) a rapporté comment l'état tout de même a réussi de doucement pénétrer dans ce foyer au long du 19-ième siècle. La lutte contre la masturbation en pédagogie est une claire exemple comment l'état et l'école ont réussi de contrôler la chose la plus intime, les plaisirs avec soi-même, malgré tous idéaux de liberté en privé (Tarczylo 1983; Stengers & Van Neck 1984).
Les homosexuels qui pour le plupart ne pouvaient pas recourir à des espaces privées, pourraient bien être libérés par l'abolition du crime de sodomie, mais ils étaient de nouveau sous le main du loi par ce nouveau article d'outrage public aux moeurs. En Hollande, ou on suivit les codes Français, le plupart de ce genre de crimes devant les cours concernait l'homosexualité qui était plus sévèrement puni que l'hétérosexualité ou l'exhibitionnisme. En plus, ce qui était défini comme espace publique, était élargi par exemple par la criminalisation des outrages au pudeur qui étaient commis en privé, mais dans la présence des autres qui étaient malgré eux-mêmes témoins de cette acte (Hekma 1987).
La clôture du privé et public est perméable. Notamment dans la domaine de l'érotisme, il y a toujours une interaction entre les deux. Surtout les femmes montrent quelque chose de leurs possibilités et intentions avec décolletés, jupes courtes ou maquillage, mais les hommes font de même avec pantalons tendus ou chemises demi-ouvertes. Les vêtements laissent parfois peu de secrets sexuels pour un regard informé. Tout le monde se fait beau avant de s'évanouir dans la vie de nuit. Dans les quartiers rouges, l'érotisme est sur la rue certainement dans des villes comme Amsterdam, Hambourg ou Bruxelles où les prostituées sont dans les fenêtres et les sexshops montrent leur marchandise aux vitrines. Tout le monde a besoin des places publiques pour les jeux de courtoisie et les plaisirs sexuels. On trouve les partenaires d'amour rarement dans les situations privées. Il faut descendre dans les rues et les bars pour trouver l'amour et le sexe.
Les jeux d'enfants comme la masturbation en groupe, les orgies du vestiaire ou jouer le médecin ont un caractère public. Beaucoup de gens aiment à essayer la transgression d'une sexualité publique sans être exhibitionnistes traditionnels. Ils le font par ne pas fermer les fenêtres ou la porte ou par usager places publiques demi-cachées. Pour beaucoup de monde, ça ajoute à l'excitation sexuelle. L'exhibitionniste classique a été démonisé sans nécessité parce que les femmes auxquelles il montrait son organe, ne couraient aucun risque. En Hollande, il y a maintenant des soirées pour ce genre d'intérêts qui attirent un large assistance. Y viennent une femme qui aime se déshabiller en public, une femme qui va en voiture sur l'autoroute tard dans la nuit et commence à se stimuler en dépassant les camions, un homme qui a loué une fenêtre au quartier rouge d'Amsterdam dans laquelle il se montre presque nu aux passant(e)s ou un jeune homme qui a une préférence pour se montrer en travestie au long d'autoroute où il soulève sa jupe (Van Weelden 1993). La sexualité publique a maintes visage ces jours.
Partie essentielle de la sexualité publique est la politique sexuelle avec ses régulations de mariage, prostitution, éducation sexuelle, ses campagnes pour le sexe sans risque ou contre la violence sexuelle, ses lois de ce qui est interdit et permis ou sa distribution d'espaces sexuelles légitimes et illégitimes. La privatisation de la sexualité empêche largement une discussion sur la politique sexuelle qui est délégué aux pouvoirs bureaucratiques comme medicaux ou policiers. Vu la problématique socio-sexuelle, c'est une approche maladroite et dangereuse parce que ces bureaucraties ne connaissent les sexualités que sous ses aspects de maladie et crime. La politique s'adresse aux soit-disants problèmes et pas aux plaisirs qui sont rélégué au placard du privé (Dangerous Bedfellows 1996).
Souvent, l'argument est usagé que la sexualité est universellement une chose privée (Schiefenhövel 1994). Dans toutes les cultures, les humains se retiraient dans des places cachées afin de s'accoupler. C'est une idée très répandue en Occident, mais même là, c'est une tradition récente et pas très suivie comme nous avons vu. Mais dans autres cultures, le privé ne joue souvent pas une grande rôle. Plein de cultures connaissent des situations orgastiques homosexuelles (Herdt 1984). Ailleurs, on fait l'amour en plein air, visible pour les regards qui savent pénétrer la nuit ou le forêt. La prostitution de temple est un autre exemple. De nouveau, la surpopulation des demeures ne le fait pas très probable que la sexualité reste toujours et partout chose privée.
Dans les sociétés occidentales, la face publique et visible de la sexualité est hétérosexuelle avec institutions sociales comme mariage, prostitution, fêtes des célibataires. Le peu d'institutions publiques de l'homosexualité, comme la drague, sont véhément contestées quand le public s'en aperçoit. L'ambivalence sur le caractère privé de la sexualité devient évidente quand les pédés et lesbiennes sortent du placard. Les préférences sexuelles ont une importance publique mais les homosexuel(le)s ne sont rarement permis d'en parler, bien qu'ils sont au même temps poussé de faire des choix hétérosexuels. Tous connaissent la question répétée et insistante "si on a déjà un(e) partenaire" supposante un(e) partenaire d'autre sexe. La réponse "non, je suis homosexuel(le)" tombe souvent mal et est peu respectée. L'idée d'une sexualité privée pousse les pédés et lesbiennes dans une impasse: quand ils n'en parlent pas, on les reproche de ne pas être honnête et quand ils en parlent, on les reproche d'embarrasser les autres avec des affaires qui sont classifiées privées et sans conséquence dans des relations sociales (Sedgwick 1990; Gross 1993; Hekma 1994b).
Violence
Longtemps, la relation entre sexualité et violence a été directe. Dans la foi chrétienne, la sexualité en dehors du mariage était dangereuse et abominable. Avec la révolution sexuelle les attitudes ont changé et une forte cohérence entre absence de violence et érotisme était établie. Dans le slogan "make peace, not war" paix était équivalent à une sexualité qui était devenue pacifique et utopienne. Dans les années soixante-dix, un nouveau changement est survenu quand les féministes ont découvert viol, inceste et abus sexuels. Violence et sexualité étaient de nouveau serré et depuis ce temps, il y a deux discours séparés sur la sexualité. L'un souligne l'esthétique et le bonheur de l'érotisme et l'autre le laideur et le malheur des violences sexuelles. Peu d'investigateurs combinent les deux côtés en indiquant les deux possibilités d'embellissement et de dégénération de la sexualité. Quelle sexualité sera implanté dans une société, dépendra des choix d'une politique sexuelle.
Depuis longtemps, ce sont surtout des auteurs français qui ont souligné l'étroite connexion entre violence et sexualité, principalement Sade (1795), Bataille (1957) et en sociologie Maffesoli (1982). Leur approche a été surtout romanesque ou philosophique, envisageant des perspectives générales et avec peu d'attention pour quotidiens vécus ou problèmes réelles. Ici, c'est la question comment engager la violence en sexualité d'une telle façon qu'on peut espérer qu'elle devient moins détruisante. On pourrait essayer de changer les conditions sociales afin de limiter la violence sexuelle ou les meurtres passionnels. C'est évident que le niveau de crimes de violence sexuelle est largement plus élevé aux États-Unis qu'au Canada ou aux Pays-Bas par sexophobie, anonymat et violence normalisée dans ce pays. La violence sexuelle dans tous ses formes est effet social et politique.
La violence est souvent étroitement liée aux fantasmes sexuels. Elle ne vient pas d'en dehors du sexe, mais en est au plein milieu. Le sadomasochisme est une prime exemple, mais certains abus sexuels sont une autre exemple moins plaisante. Nier la violence nous fait courir le risque de ne pas être préparé sur ses dangers. C'est comme toujours mieux d'envisager les problèmes que les désavouer. Un type bien préparé sait ce qu'il veut, bien qu'un mal préparé ne sait même pas ça et courtoise mille dangers. Le plupart des abus et violences sexuelles semble être perpétré par des personnes qui n'ont jamais eu la chance d'exprimer ou de pratiquer leurs passions. Ils étaient prisonniers d'un monde qui ne donnait pas d'accès aux sexualités ou les démonisait. Parce que cette ouverture est si difficile, peu de gens font l'effort et de ceux qui l'essayent, plusieurs causent une entrée écoeurante et violente simplement parce qu'ils n'ont jamais pu apprendre les formes et pratiques du plaisir. C'est comme si on n'enseigne pas à conduire et attends que les premiers efforts de non-initiés dans le trafic peuvent se dérouler sans accidents. Cette situation d'ignorance continue à inhiber et mettre en danger les plaisirs sexuels. Le peu d'efforts dans l'éducation sexuelle qui existent, sont adressés aux problèmes de gravidité et maladies vénériennes comme le sida, mais pas à ceux de communication, courtoisie ou pratique sexuelle. L'intérêt politique dans la sexualité se limite aux questions médicales d'hygiène et policières de contrôle, mais n'adresse pas bonheur ou plaisir. C'est grâce à ça que la violence a libre jeu dans le domaine sexuel.
Encore un effort
Renverser ou supplémenter ces perspectives sur la sexualité, ça me semble nécessaire afin de réaliser un changement radical des comportements. Les cinq points aboutissent à cinq voies pour un changement des moeurs sexuels. Au premier lieu, la sexualité ne peut plus être restreint à une version masculine. Il est besoin de créer d'espace physique et psychique pour des sexualités féminines (Snitow 1983). Heureusement, la situation est en train de changer un peu dans ce regard parce qu'il y a des femmes qui ont conquis des positions sexuelles, comme les lesbiennes qui ont découvert le sadomasochisme et d'autres perversions (Samois 1981; Califia 1994; Squires 1993). Récemment, on a vu à Amsterdam la première tentative de placer des hommes derrière les fenêtres dans le quartier rouge et d'offrir une prostitution masculine aux femmes. Mais ce sont des changements qui touchent une minorité des femmes bien que la majorité reste renfermée dans un position toujours oppressive.
Afin de créer une culture sexuelle, c'est nécessaire de courber l'idée que la sexualité est dans la nature, vers l'autre que la culture détermine largement désirs et comportements. Les inhibitions envers et les problèmes avec l'érotisme sont une conséquence d'un manque de cultivation des sexualités et d'un refus d'éduquer la sexualité d'une façon générale et compréhensible. Il n'y a pas d'accès facile aux plaisirs érotiques ni pour la jeunesse ni pour les adultes parce qu'il n'y pas d'espaces, pas d'arbitres, peu de règles, peu de rituels. Le marché sexuel n'est pas porté sur la célébration, mais l'exploitation sexuelle. Tout ce qu'on veut choyer, a besoin de cultivation et de protection. Comme il y a des écoles, leçons, règles, librairies, clubs, bâtiments pour la musique ou le sport, affaires comparables, on a besoin de tout cela pour créer une culture érotique. Et comme dans le sport et la musique, c'est pas une obligation mais un choix qui est facilité parce que les structures seront en place.
Séparer amour et sexualité est mieux pour l'amour qui peut se développer sans être mis en danger par les éructations du plaisir. Et la sexualité n'est plus émoussé par les exigences de l'amour. L'idée de jalousie peut être renvoyée à l'histoire. Maintenant, il y a une accumulation de fonctions dans le mariage: amour, sexualité, foyer et ménage communs, enfants. Dans une société qui devient de plus en plus diversifiée et compliquée, il serait bien prudent de séparer ces fonctions. L'amour ne garantit pas une bonne éducation pour les enfants, tandis qu'un foyer commun peut annihiler les plaisirs sexuels. En tout cas, le bon fonctionnement de tous ces activités ensemble est peu probable. Cela ne veut pas dire que sexualité et amour ne peuvent jamais aller ensemble, mais que fonder l'amour dans la sexualité ou faire l'inverse pose bien d'hasards.
En plus, il faut accepter et élaborer l'idée que la sexualité est chose publique. Aussi bien dans la présentation des individus que dans la vie sur le pavé. Les vêtements sont un jeu érotique publique comme les intentions sexuelles qui peuvent être montrées par habillement ou signes secrètes. Faire la sexualité publique ça veut dire mettre fin au placard des homosexuel(le)s. La confession des préférences sexuelles peut être remplacée par un passe-temps public des signes d'érotisme. La sexualité consommée physiquement dans les rues, crée partout une scandale. En Hollande, il y a toujours grand émoi quand on parle de la drague des pédés ou zones assignées à la prostitution. Les autres protestent contre la drague homosexuelle en disant qu'ils eux-mêmes n'ont pas besoin de ces pèlerinages érotiques et que les pédés peuvent bien rester cachés dans leurs maisons, bars et bains. Les pédés à leur tour disent que cette institution est pour leurs confrères dans le placard, ou bien se demandent pour quelle raison la sexualité doit être chassée de la rue bien que d'autres fonctions ont leurs espaces publiques comme les sports, le trafic, le manger, les selles, et en Hollande aussi la prostitution et la drogue. Les chemins des amants peuvent bien être demi-cachés, mais ils restent publics. Comme les places de drague des pédés qui peuvent être publiques, mais là aussi, le sexe reste le plus souvent invisible pour les ignorants dans l'obscurité de la nuit ou les cachettes buissonnières. Ces simples plaisirs devraient obtenir une place reconnue dans l'espace publique ou les experiencés peuvent s'amuser et les inexperiencés peuvent faire la connaissance et puis, s'ils veulent, l'experience des rituels pratiqués.
Violence et sexualité ont des relations complexes. Il est impossible de prévenir toute violence dans le sexe parce que c'est un domaine des désirs parfois opposés, des intérêts souvent inconciliables, des malentendus imprévisibles, des contestations sociales, des conflits intérieurs. Une solution afin de restreindre la violence dans la sexualité me semble de ritualiser cette violence par exemple avec jeux sadomasochistes. Ces divertissements ont l'avantage qu'ils sont presque toujours des enjeux collectives où plusieurs personnes participent. Ça veut dire que la violence est contrôlée aussi bien par les rituels que par le nombre des gens présents. Autre précaution c'est d'être préparé sur des violences possibles, comme on se prépare sur le sexe sans risque. Ce genre de préparations demande une connaissance intime des possibilités dans le sexe qui peut être appris dans la pratique ou bien des autres initié(e)s. En ce qui concerne la violence, ça vaut des attitudes comparables à ceux pour le sexe sans risque. Quand on ne connaît pas les dangers d'une certaine sexualité, c'est toujours mieux de les apprendre dans une situation sociale où plusieurs personnes participent, au lieu de le faire en couple amoureux mais hasardeux.
Conclusion
Même la Hollande, vue comme pays libérale, ne s'est pas développée en pays libertin. Le pays se développe en société multiculturelle, mais pas encore polysexuelle. La révolution sexuelle a connu certaines limites qui ont restreint les pratiques sexuelles considérablement. Je réprends les cinq points. Au premier lieu ce sont les inégalités entre hommes et femmes qui ne le font pas seulement difficile pour les femmes de prendre des positions sexuelles, mais qui de même bloquent les communications hétérosexuelles parce qu'il y a une divergence entre les expectations de deux sexes, et une difficulté d'exprimer les voeux respectives. En plus, il y a les obstacles d'une manque de cultivation des sexualités et d'espaces publiques pour les initier. La clôture de sexualité sur l'amour est un autre problème fondamentale aussi bien que l'incapacité de regarder la violence sexuelle en face. Soulignant l'importance de la violence dans la sexualité contemporaine, je veux préciser qu'une libéralisation sexuelle ne sera pas utopienne.
La sexualité ne sera jamais libérée dans le sens qu'elle sera sans problèmes, mais on peut faire un effort d'arriver à une attitude plus équilibre en ce qui concerne la sexualité. Libération sexuelle peut avoir deux sens: qu'on est libéré des désirs sexuels et que quelque chose d'autre plus ou moins surprenante remplace la sexualité ou bien que les attitudes deviennent plus hédonistes. Toutes deux options ne sont pas prévisibles pour une future proche. Pour le moment, l'érotisme reste en Occident trop le démon de dangers bien qu'il pourrait devenir aussi bien l'ange de plaisirs. Ça vaut un effort.
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Résumé
La révolution sexuelle a eu un succès restreint. Dans cet article, la situation contemporaine est discutée. La sexualité semble être surtout bloquée dans les fantasmes, et relativement peu pratiquée comme plaisir. Quelques explications sur cette faillite de la libéralisation des moeurs sont discutées: l'inégalité des femmes et hommes, la naturalisation et la privatisation de la sexualité, la combinaison de sexe et amour et l'ambiguïté en face la violence sexuelle. Enfin, la question est posée comment débloquer les sexualités et envisager une société multisexuelle.
Amsterdam, 25 Novembre 1996
Cher Monsieur Gilles Houle,
Merci pour votre gentil lettre. J'espère que cet envoi arrive bien au temps chez vous. J'ai fait mon meilleur de reprendre les corrections qui sont proposées par les évaluateurs. Le problème majeure est le français, et j'espère que la réécriture améliora l'article beaucoup. Je suis pas dans la meilleure situation de savoir ce qui est considéré comme argot (pédé?) et je voudrais proposer de laisser la modification de l'argot au personne qui récrit le texte. J'ai grande difficulté de comprendre certaines autres critiques, par exemple la proposition de reprendre mes thèmes au fin de l'article. J'ai fait ça déjà! Les soustitres me semblent d'aider la lecture considérablement comme ils donnent la structure à l'article. J'ai enlevé le mot "ambition" partout. En plus, j'ai ajouté partout quelques mots et même deux paragraphes (sur la masturbation et publique et politique). Quand il y a des questions pour la réécriture, faites-moi le savoir par le télécopieur 31-20-525.2179 (donner mon nom, parce que c'est à l'Institut).
Mes remerciements,
Gert Hekma